CROAK
Marlok, perché sur le rebord de la
fenêtre, sembla évaluer la situation. Il regarda brièvement Lise
inconsciente. Puis, face à lui, la vieille agenouillée, qui, bras en
l'air, vomissait des verbes interdits. Et finalement, sur sa gauche, il
aperçu Nowan, assit par terre adossé à une poutre et gesticulant de la
tête.
CROAK
Il prit son envol et passa au-dessus de la folle (je parle de la vieille bien sure). Fit un virage serré à gauche...
Flap Flap Flap...
Trois coups d'aile et termina sa course sur l'épaule de son maître.
CROAK
Nowan regarda Marlok…
Mais oui ! Se dit-il en lui-même.
Puis il regarda en direction de la vieille qui leurs faisait face mais gisait toujours sur ses genoux.
Nowan se racla la gorge discrètement et prit sa plus grosse voie que ses dix–neuf ans pouvaient lui donner.
-Non mais !...tss… Regardez-moi se
travail. C’est pas diantre possible d’être aussi débutante. C’est pas
lui le maître C’EST MOI. Pauvre virulente créature…Détaches-moi
maintenant. Que je répare ton insulte à mon égard.
Et la vieille s'exécuta sans mots
dire. Elle alla ramasser le couteau et retourna vers Nowan. Elle se
pencha péniblement pour défaire ses liens aux chevilles, puis se
dirigea au pied de la poutre pour libérer ses poignets. Nowan se releva
d'un seul bon. Marlok ouvrit les ailes pour garder son équilibre. Et la
vieille bascula sur le dos, surprise par cette brusquerie.
Nowan avait mal dans tout le corps. Il regarda ses mains et ensuite,
ses pieds qu'il leva tour à tour. Puis, foudroyant la laide du regard.
-Un avor...hum !
-Un avorton... Tu m'as fait venir dans
un avorton d'humain ! AAAAAAAAARRRRGG ! TU L'AS EU COMMENT TON PERMIS
D'INVOQUER ? HEIN ? Dis-moi... Et cette odeur de chaire fraîche qui
m'envahit...
Il fit une pause pour regarder encore une foi ses mains.
-J'EN MANGE DEUX COMME LUI AU PETIT-DÉJEUNER !
Lui cria t'il. Et se penchant au-dessus d'elle enchaîna.
-Tu sais se que ça fait d'être réincarné dans son petit-déj ? Et je parie qu'il est puceau en plus?...
Il se tourna vers Lise et dit à la vieille.
-HAAA !... Détaches-la et
réveilles-la. Je vais te le dépuceler se fichtre de mortel. Prépares
aussi l'hôtel, va y avoir offrande ...
Et la folle, tétanisée, rampa avec le
couteau vers Lise, la détacha. Puis rampa de nouveau vers son établi,
elle s'y agrippa pour se relever, prit une fiole et retourna vers Lise.
Elle se pencha, encore une foi, péniblement au dessus de l'endormie et
lui versa deux petite gouttes de la dites fiole juste sous son nez.