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La Vagabonne et le Corbeau

La Vagabonne et le Corbeau
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6 septembre 2007

Nowan

Nowan lui lança un regard furieux.

"C'est tout de même grâce à elle si ma blessure à besoin d'eau fraîche."
Pensa-t'il en se penchant sur le seau.

Merci c'est gentil...Dit-il avec un sourire forcé non-dissimulé.
Mais elle ne broncha point. Lise était là, figée au soleil, tel un lézard sur sa pierre.
Nowan termina de se panser l'avant bras proprement, enfila en bandoulière ses affaires et celles de Lise, puis s'approcha d'elle prudemment.

Allez Lise... Il faut partir maintenant... On se reposera au prochain village...Tiens !

Il lui tendit un bâton pour aider sa marche et l'autre main pour l'aider à se relever. Elle ouvrit les yeux.

Allez... Viens...

Elle se releva et prit le bâton mais refusa toute autre aide. Il firent deux pas et Nowan stoppa net.

Mais... Au fait... On est où? Il se retourna dans direction de Marlok.
MARL...Montres nous!!

Et le corbeau s'envola et les deux voyageurs le suivirent péniblement.

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6 septembre 2007

Lise

Mieux vaut ne pas décrire précisement ce qu'il se passa par la suite. On entendit un grand cri de rage qui fut suivit par un cri de surprise et pour finir le gargouilli que l'on fait une fois qu'on a la gorge tranchée.

Lise sortit haletante de la cabane. Son visage et une grande partie de ses vêtements étaient couverts de sang. Elle serrait toujours la dague dans une main mais semblait prête à s'effondrer sur le sol. Tous son corps était agité de tremblements. Elle avança dehors, fit quelque pas et promena un regard las autour d'elle. Nowan la regardait, interdit.

La vagabonne lacha enfin sa dague et tomba à genoux. Et comme pour répondre aux spasmes de son corps, elle éclata en sanglots. Elle pleura longtemps, la tête dans les mains. Puis, elle se leva lentement et se dirigea vers une sorte de puit improvisé entre deux arbres, non loin de la cabane. La jeune femme y puisa un seau qu'elle posa à terre et puis machinalement; elle se dévétit entièrement, sans se préoccuper de Nowan ou de qui que ce soit, et s'asperga d'eau glaciale.

Elle se lava le visage et les bras. Et entreprit grelottante de frotter ses vetements tachés. Une bonne demi-heure passa sans que rien ne vienne troubler le nouveau silence des lieux. Elle se rhabilla encore mouillée et puisa à nouveau un seau d'eau fraîche et se dirigea avec vers Nowan.

- Tiens, lui dit-elle, nettoie bien ta blessure avec de l'eau claire. On ne sait pas ce qu'il y avait sur cette dague. Elle posa le seau à quelque pas de lui.

Puis sans attendre de réponse, elle s'assit un peu plus loin au soleil et ferma les yeux.

6 septembre 2007

Nowan

Nowan retenu son cri et posa sa main sur l'entaille profonde que venait de lui infliger Lise.
Il bouillait en son fort intérieur. Son visage torturer de douleur tourna en rage. Il se retourna vivement vers l'abomination qui venait de piailler quelque chose derrière lui. La vieille ribaude s'écrasa sous le poids du regard de Nowan.


TON CORPS ET TON ÂME ?!...ALORS ATTAQUES-LA ! POUR RÉPARER TA VILENIE ET JE SERAI PEUT-ÊTRE CLÉMENT...

Il savait qu'il venait d'envoyer la sorcière à la potence. Mais c'était comme une douce vengeance. Il savait aussi que, dans son état, Lise ne risquait rien. En fait, c'est la vielle qui risquait le plus.

Il ramassa tout leur barda qui gisait à côté de la porte, il jeta un dernier regard par-dessus son épaule. La folle s'avançait prudemment vers Lise. Et Lise, elle, était concentrer tel un prédateur sur sa proie, attendant le moment idéal de mis à mort.

Tsss!

Fit-il en sortant de la cabane.
"Pour une fois ce n'est point ma personne qui écopera." Pensa-t'il en regardant son bras dégoutté. "Ou presque.!"   

TU VIENS MARL , Cela sent le danger ...

CROAK

Et le volatile sortit de la cabane et alla se poser sur l'arbre mort où Nowan venait de s'adosser pour panser sa plaie.

6 septembre 2007

Lise

La vagabonne ouvrit brusquement les yeux. Avec une force qu'on pourrait pratiquement qualifiée de surhumaine, elle repoussa violement la vieille femme en arrière qui tomba lourdement sur le sol. Elle se releva à l'affut et d'un bond, elle se saisit du couteau oublié sur l'établi.

LE PREMIER QUI S'APPROCHE, JE LUI FAIT BOUFFER SES TRIPPES !

Elle roulait des yeux affolés, et semblait bien être rentrer en "mode auto défense". Nowan voulut s'approcher d'elle les bras tendus, paumes vers le ciel, mais il recula vivement en lachant un juron : le jeune femme lui avait entaillé le bras. Tel un animal acculé, dans un coin de la cabane, la vagabonne était prête à bondir sur ce qu'elle jugerait hostile.

La vieille femme se releva craintivement et se glissa derrière Nowan.

- Allez-y mon maître ! Elle est faîte pour vous ! Elle ne pourra resister longtemps au Seigneur des Tenèbres ! Et si jamais cette garce ne vous satisfait pas, je me ferais un devoir de vous servir avec mon corps puisque mon âme vous appartient déjà.

6 septembre 2007

Nowan

CROAK

Marlok, perché sur le rebord de la fenêtre, sembla évaluer la situation. Il regarda brièvement Lise inconsciente. Puis, face à lui, la vieille agenouillée, qui, bras en l'air, vomissait des verbes interdits. Et finalement, sur sa gauche, il aperçu Nowan, assit par terre adossé à une poutre et gesticulant de la tête.

CROAK

Il prit son envol et passa au-dessus de la folle (je parle de la vieille bien sure). Fit un virage serré à gauche...
Flap Flap Flap...
Trois coups d'aile et termina sa course sur l'épaule de son maître.

CROAK

Nowan regarda Marlok…

Mais oui ! Se dit-il en lui-même.
Puis il regarda en direction de la vieille qui leurs faisait face mais gisait toujours sur ses genoux.
Nowan se racla la gorge discrètement et prit sa plus grosse voie que ses dix–neuf ans pouvaient lui donner.

-Non mais !...tss… Regardez-moi se travail. C’est pas diantre possible d’être aussi débutante. C’est pas lui le maître C’EST MOI. Pauvre virulente créature…Détaches-moi maintenant. Que je répare ton insulte à mon égard.

Et la vieille s'exécuta sans mots dire. Elle alla ramasser le couteau et retourna vers Nowan. Elle se pencha péniblement pour défaire ses liens aux chevilles, puis se dirigea au pied de la poutre pour libérer ses poignets. Nowan se releva d'un seul bon. Marlok ouvrit les ailes pour garder son équilibre. Et la vieille bascula sur le dos, surprise par cette brusquerie.
Nowan avait mal dans tout le corps. Il regarda ses mains et ensuite, ses pieds qu'il leva tour à tour. Puis, foudroyant la laide du regard.

-Un avor...hum !
-Un avorton... Tu m'as fait venir dans un avorton d'humain ! AAAAAAAAARRRRGG ! TU L'AS EU COMMENT TON PERMIS D'INVOQUER ? HEIN ? Dis-moi... Et cette odeur de chaire fraîche qui m'envahit...

Il fit une pause pour regarder encore une foi ses mains.

-J'EN MANGE DEUX COMME LUI AU PETIT-DÉJEUNER !

Lui cria t'il. Et se penchant au-dessus d'elle enchaîna. 

-Tu sais se que ça fait d'être réincarné dans son petit-déj ? Et je parie qu'il est puceau en plus?...

Il se tourna vers Lise et dit à la vieille.

-HAAA !... Détaches-la et réveilles-la. Je vais te le dépuceler se fichtre de mortel. Prépares aussi l'hôtel, va y avoir offrande ...

Et la folle, tétanisée, rampa avec le couteau vers Lise, la détacha. Puis rampa de nouveau vers son établi, elle s'y agrippa pour se relever, prit une fiole et retourna vers Lise. Elle se pencha, encore une foi, péniblement au dessus de l'endormie et lui versa deux petite gouttes de la dites fiole juste sous son nez.

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6 septembre 2007

Lise

Marlok se posa sur le rebord de la fenêtre et observa la scène d'un point de vue de corbeau (ce qui est assez difficile à décrire). Nowan hurlait, la veille femme ricanait tout en psalmodiant des mots inintelligibles, et Lise dont les tremblements revenaient par vague, semblait être dans un autre monde.

Le volatile sembla décider alors, qu'il devait devenir le centre d'attention de tout ce remue ménage et croassa le plus fort qu'il put pour attirer l'attention.
Il eut un silence, pendant que tous (sauf Lise) tournait la tête vers lui. La vieille femme écarquilla les yeux et lacha sa dague qui veint de planter dans le plancher à ses pieds. Puis elle fut transcendée de joie.

-IL EST VENU ! Je l'ai appelé et il est venu ! MON MAITRE EST VENU ! Il a reconnu en moi sa plus fidèle servante. Tous ces sacrifices l'ont convaincu ! Je le savais !

La vieille femme tomba à genoux, au bord de la transe.

-Maître, emmenez moi dans votre royaume ! Je vous servirai pour toujours !
-Mais de qui vous parlez ? l'interrompit soudain Nowan surpris.
-Minable vermisseau, ne reconnais-tu pas le seigneur des enfers ?!
-Vous voulez dire Marlock ? Mais déjà, elle ne l'écoutait plus.
-SATAN est parmi nous ! Chantons son avènement !

Nowan, incrédule, regarda Marlok et ce dernier lui rendit son regard.

6 septembre 2007

Nowan

-NOOOOON ! ...Mais arrêtez ... Perfide créature...Que lui avez-vous... ? C'est quoi votre mixture?

Dit Nowan en se débattant.
Lise de son côté était toujours inconsciente. Et soudain, elle se mit à avoir de violentes convulsions. Elle se tortillait dans tous les sens, les yeux révulsés, dans son vomis, comme un poisson qui agonise sur une plage chaude, surprit par une marée baissante trop rapide. C'était horrible à voir.

-LIIIIIISE !
Vieille maraude ! Mais lâchez-la non tediou !

Et la vieille se retourna vers Nowan. Elle affichait sur sa bouche hideuse, un sourire édenté de satisfaction. Elle le regarda et dit tout en s'approchant de lui.

-Héhéhé! mon mignon ! T'es pas en posture pour ordonner qui ou quoi que ce soit. Maintenant, regardes bien...

Elle se dirigea vers un espèce d'établi de fortune où gisaient quelques parchemins et pots de terre cuite munis d'inscriptions étranges. Elle y posa son bol, et prit une dague, la lame faisait bien 30 cm.
Puis elle revint sur ses pas et se pencha péniblement sur Lise dont les spasmes c'étaient adoucis. La pauvre vagabonne, couchée sur le côté, les main toujours solidement attachées dans son dos, sur la poutre, et dans son délire, elle avait replié ses genoux sur elle-même.

-NOOOOOOON !...LIIIIIIIIIISE !

La fol-duinguotte passa sa lame doucement sur les joues pâles de la belle, sans laisser de trace. Et la vieille exécuta se genre de rituel sordide sur tout le corps de Lise sans quitter Nowan des yeux.
Il devenait fou, il se débattait comme une bête enchaînée.

-AAAARG ! MMHPF !...NOOOOON !

Soudain

-CROAK...CROAK

Se chant retentit d'au-dessus de la cabane et la vieille n'y prêta aucune attention.

16 juillet 2007

Lise

La vagabonne avait une terrible envie de vomir. Les yeux affolés de Nowan et la voix inquiétante de la vieille femme n'étaient sa première préoccupation, qui était : vomir sans s'en mettre partout. Elle opta enfin pour la gauche.

Après s'être vidée d'une façon très peu élegante, elle se sentit beaucoup mieux et d'attaque à affronter n'importe quelle situation. La vieille femme avait un regard perçant ou luisait une lueur étrange. Elle srcuta un moment Lise avant de reprendre, un sourire aux lèvres :

-Héhéhé, je vois qu'on a du mal à digérer mes petites créations ! Ils sont si parfait en apparence !
-QU'EST CE QUE VOUS RACONTEZ ! S'écria Nowan, les yeux exorbités.

La vieille femme se rembrunit.

-Je parle des mes champignons, dit-elle d'un ton sec. Ces merveilleux petits bolées dont vous sembliez vous réjouir.
-Nowan, c'est qui cette folle ? Déglutit enfin Lise.
-Une planteuse de champignons pas très comestibles, lui répondit Nowan sur le ton de la conversation.
-Qu'est-ce qu'elle nous veut ?
-Je sais pas, on est mignon.
-CA SUFFIT ! Hurla la vieille femme.
-Je crois qu'elle s'énerve.
-C'est vrai qu'elle a pas l'air très commode.
-TRES BIEN, vous l'aurez voulu !

Elle se dirigea dans un coin de la cabane et revint avec un petit bol en bois.

-Qui veut gouter en premier à cette délicieuse mixture ?
-Sans façon, j'ai pas très soif, répondit Lise en grimaçant.
-Voilà donc notre volontaire !
Et elle s'approcha de Lise et lui maintient la tête. La vieille femme la força à boire, en lui pinçant le nez, quelques gorgées. Elle recula enfin, l'air satisfaite.
-Mais c'est infec... Le vagabonne s'effondra inconsciente.

Nowan laissa échapper un cri d'effroi.

16 juillet 2007

Nowan

Des bolées ! YOUHOU !

Les deux voyageurs se jetèrent sur les champignons. Agenouillés, Nowan et Lise commencèrent à remplir leurs besaces respectives. Mais vu le nombre impressionnant qu'il y avait, Nowan ne pu s'empêcher.

Et HOP! Une pour moi. CROUNCH ! Mmmh! ...Y chont bon... Mmmh! GLOP!
Et une pour la besace
Et HOP! Une pour moi. CROUNCH !
Et une pour la bechache  GLOP!
Et HOP!...

Lise le regarda faire en souriant. Amusée, Elle se prêta au jeu. Hop! Une pour elle, et une pour sa besace.Et Nowan enchaîna, en avalant sa dernière bouchée.

GLOP ! C'est quand même étrange se lapin...pfff...Un pelage blanc en début juillet...

Et il s'arrêta net de parler lorsqu'il regarda le champignon dans sa main.

Attendez...Mais...Les champignons non plus ne sont pas de saison.!

Il se leva rapidement, et autour de lui,tout semblait changer d'aspect, se difformer, et même changer de couleur. Il sentit qu'il allait tomber, et il s'agenouilla avant de perdre pied.

Dame...Lise...ne.. arrêtez...mangez pas ...

Et sous l'emprise d'une paranoïa soudaine, elle dégaina sa dague et se mit à frapper un ennemi invisible. Après une minute de combat, elle tomba, paralysée, inconsciente.
Nowan tenta de lever un bras vers Lise qui venait de s'affaler devant lui. Mais se geste eut pour effet de le faire basculer face contre terre...ou plutôt contre champignon.
Puis le néant
...
...
...
Il émergea péniblement. Il essaya d'ouvrir une paupière...puis l'autre. Sa vision était très flou. Il entendait un feu crépiter, et il y avait aussi une odeur très forte de moisissure.
Sa vue s'éclaircit petit à petit, ainsi que ses esprits. Il se souvint des champignons et ...

Lise...

Il eut un mouvement brusque pour se relever, mais ne réussit qu'a bouger la tête. Il était assit par terre, adossé à ce qui semblait être une poutre. Les poignets y étaient solidement attachés, et ses pieds liés.
La poutre soutenait une vieille cabane complètement délabrée, obscure, on voyait le jour entre les planches et les rondins qui constituaient les murs. Des yeux, il fit le tour de la pièce et aperçut Lise, attachée de la même manière, au pied d'une poutre.

 
Lise...! Lise...!

Et elle commença aussi à reprendre ses esprits.

"Héhéhéhé! Ca y est?...Bien sommeillé les mignons?...Héhéhé"

La voix d'une vieille femme se fit entendre d'un coin sombre de la cabane.

16 juillet 2007

Lise

Episode 3 : Maître Corbeau
Entre Dunkerque et Bruges

Arpès avoir quitter les tavernes (tout de même chaleureuses) de Dunkerque, les deux compères remprirent la route. Le temps était plutôt agréable et le soleil filtrait à travers les feuillages.

Lise chantonnait gaiement, apréciant le calme et la verdure. Nowan un peu à l'arrière, avançait en regardant ses pieds, se retenant peut-être d'émettre une remarque.

La vagabonne s'immobilisa soudain, fixant le sous-bois. Nowan leva la tête, les yeux interrogateurs.

-Serait-ce encore de crétin de lapin ? Murmura-t-il.
-Je l'avais oublié celui-là ! Répondit-elle en souriant. Non, regarde : des champignons.

Le musicien suivit son regard et finit par distinguer plusieurs taches blanches. Il reporta ses yeux sur la vagabonne et la découvrit en train de se lécher les babines.

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